La gestion des risques et celle de la complexité sont des préoccupations majeures pour nombre de professionnels. Des théories existent (théorie des perspectives, la systémique, l’architecture des systèmes …) ainsi que des normes volontaires de portées internationale et nationale (COSO, ISO, AMF…).
Toutefois, combien de professionnels disposent d’indicateurs clés de risques (KRI) et de la complexité (KCI) qui intègrent leurs objectifs afin de leur permettre de gérer au plus juste les écarts par rapport aux attentes à l’échéance et au quotidien ?
Cette question peut être posée en « silo » au niveau des produits, des projets, du portefeuille de projets ou encore à l’ensemble des activités d’une filiale. Nous pouvons aussi la poser dans le cadre d’une approche « intégrée » au niveau de l’entreprise. C’est ce que propose une démarche ERM (Enterprise Risk Management) pour les risques. Une lecture attentive des parties prenantes et des dimensions principalement intégrées sont toutefois celles nécessaires pour la Corporate governance (la corporation en anglais désignant non pas l’entreprise, mais la société anonyme). Mais sont-elles suffisantes pour une réalisation viable de la mission de l’entreprise au sein de son environnement actif ? De plus, si les principes et les exigences qualitatives sont généralement bien perçus, la transformation en démarches, méthodologies et outils opératoires pour les professionnels afin d’exprimer et apprécier des exigences quantitatives sont inexistantes pour des entreprises non-financières, dans la mesure où les « risques » qui peuvent ou non survenir ne sont tout simplement pas intégrés dans leurs comptabilités par obligation légale. L’ERM ne traite pas de la complexité.
Ce GTR transverse souhaite avoir une démarche générale comme celle proposée par le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour identifier des activités de Recherche et Développement et faire émerger de nouveaux produits, procédés ou services adaptés et innovants : ici pour une gestion intégrée des risques et de la complexité permettant une meilleure réconciliation des visions technologiques, économiques, financières (incertaines) avec les attentes comptables et un meilleur apprentissage collectif.
Les activités du GTR pourront être, dans un premier temps, la « constitution de l’état de l’art » puis « l’identification des connaissances manquantes » au travers de présentations de ses membres. Dans un second temps, pour les membres qui le souhaitent, des activités de R&D pourront être menées davantage sous la forme de recherche appliquée et/ou de développement expérimental que de recherche fondamentale, grâce à des véhicules de types projets IMdR ou FUI (Fonds Unique Interministériel) ou encore de PSPC (Projets de Recherche et Développement Structurants pour la Compétitivité).
La richesse des courants présents au sein de l’IMdR et des systèmes formels qui la composent - comme la sûreté de fonctionnement, la maîtrise des risques, les cindyniques, le management des risques - sera nécessaire à l’analyse. Les travaux pourront être accompagnés d’expertises dans les domaines de l’assurance, la banque, la finance, l’informatique ou les mathématiques ou autres, en fonction de la finalité. Ils devront être adaptés à des groupes et des ETI.
Mots clés : système à faire, système pour faire, système de contrôle, architecture, intégration, administration
Tout membre de l’IMdR peut rejoindre un GTR en remplissant le formulaire de contact ici
Francis CLAUDE (ESTP Cachan)