Le GTR existe depuis la fondation de l'Institut de Sûreté de Fonctionnement en 1989.
Le retour d'expérience (REX) est une activité critique et stratégique de la gestion des risques et de la sûreté de fonctionnement. L'expérience des participants montre qu'il s'agit d'une activité à la fois très R&D et très opérationnelle, et à la fois proche des exploitants du terrain et des concepteurs. Le REX est indispensable pour l'analyste de risque ou en sûreté de fonctionnement, le manager de risques, le concepteur, et le spécialiste de la maintenance ou le gestionnaire d'actifs industriels, qui vont chercher à obtenir par le retour d'expérience des exemples, des enseignements, des validations, des données qualitatives et quantitatives, et des éléments de référence pour préciser les incertitudes…
Bien que circonscrit à la maîtrise des risques, le retour d'expérience reste un sujet très vaste. En effet, les sources et types de données sont potentiellement nombreux et comprennent des données d'incidents ou d'accidents, des données sur les modes de défaillance et les mécanismes de dégradation des équipements, des données sur la qualité de la maintenance, des données sur les causes profondes humaines et organisationnelles, des données de fonctionnement et de performance, des données d'inspection, de contrôle ou de surveillance, des données économiques, des données concernant les aléas naturels… Il s'appuie sur de multiples dispositifs comme les enquêtes matérielles, sur la veille technologique, sur des entretiens avec les intervenants de terrain, sur le recueil de l'expertise des spécialistes des entreprises ou des experts indépendants, sur les connaissances issues de l'analyse du processus du retour d'expérience…
L'objectif des travaux de ce GTR est de montrer le caractère stratégique du retour d'expérience technique, d'échanger et de diffuser les méthodes de collecte, de validation et d'analyse du retour d'expérience en lien avec les démarches fiabilistes, d'organisation et de management du processus de retour d'expérience, pour les enjeux de sécurité et de sûreté de fonctionnement et pour la performance industrielle (disponibilité, durabilité, optimisation de la maintenance, gestion d'actifs…).
Elles orientent les travaux du groupe et sont principalement les suivantes :
Les travaux du GTR ont conduit à l'organisation de nombreux conférences/ateliers dans les congrès λμ de l'IMdR et de plusieurs journées thématiques. Les deux dernières en date sont celles des 16 mai 2017 et 18 mai 2020 (cf. page internet sur les activités et manifestations passées). Elles ont porté sur "Des méthodes aux applications du traitement automatique des langues (TAL) dans le retour d’expérience" et "Big Data in Reliability". La première a fait l'objet d'une quinzaine d'interventions et témoignages et la seconde, sous le format de web-conférence, a rassemblé environ 70 personnes. Plusieurs projets R&D menés à l'IMdR sont aussi à mettre à l'initiative du GTR. Par exemple, le projet IMdR P12-1, finalisé fin 2013, a rassemblé six souscripteurs (CEA, DCNS, EDF, GDF Suez, IRSN et RATP) et a porté sur "Détection et pertinence d'un signal faible dans le traitement d'un retour d'expérience". Le projet IMdR P15-2, achevé mi-2017, a été financé et suivi par neuf souscripteurs (CNES, DGA, EDF, ENGIE, INERIS, IRSN, NEXTER, RATP et Thalès) et a eu pour thématique "Health and Usage Monitoring System (HUMS)". Quant au projet IMdR P17-4 "Big data in reliability", il a été financé par onze souscripteurs (Alstom, Dassault Aviation, DGA, EDF, GRTgaz, INRS, IRSN, NEXTER, RATP, SNCF et Thalès) et s’est terminé début 2020. Il a fait l’objet d’une conférence en mai 2020 et d’un atelier au λμ22.
Actuellement, des réflexions sont en cours sur la normalisation en retour d'expérience, sur l'utilisation pratique de méthodes probabilistes, sur les méthodes de traitement automatique du langage naturel, sur l'analyse des données de dégradation et sur les techniques du big data pour la fiabilité. Le groupe construit aussi un programme d'actions possibles en listant les besoins et les thèmes qu'il conviendrait de développer dans un proche futur.
Ce GTR comprend des membres de différents secteurs industriels (citons : EDF, ENGIE, IMdR, RATP, SNCF, Thalès), des organismes publics (INERIS, INRS, IRSN), des représentants universitaires (INSA Centre Val de Loire, UTC) et des consultants (LGM Group, SECTOR). Ce groupe est ouvert aux adhérents de l'IMdR et de l'ESReDA (European Safety and Reliability & Data Association).
Tout membre de l’IMdR peut rejoindre un GTR en remplissant le formulaire de contact ici
Emmanuel REMY (EDF)
Nicolas DECHY (IRSN)